Cette date historique est rappelée notamment par de nombreux odonymes en France (Rue du 8-Mai-1945, etc.).
Les préférences des vaincus entre le bloc de l'Est et le bloc de l'Ouest transparaissent, au moins, dans la direction où se situent leurs plus grandes craintes. L'amiral Dönitz, désigné par Hitler comme son successeur, de même que les personnes de son entourage, ont enfin compris que toute résistance est vaine et qu'ils ont tout à redouter des Soviétiques. Ils ne songent plus qu'à amadouer les Occidentaux en espérant obtenir d'eux des délais pour continuer à tenir à l'Est en vue d'y sauver l'essentiel de leurs troupes et de rapatrier le maximum de population.
C'est dans cette intention que Dönitz envoie, une première fois, à Reims, siège du QG d'Eisenhower l'amiral Hans-Georg von Friedeburg. Le général américain l'éconduit, tout en prévenant Staline des tentatives allemandes. Dönitz réitère ses avances le 6 mai en désignant alors le général Jodl, son chef d'état-major, mais Eisenhower exige une capitulation immédiate en assortissant ses dires de très graves menaces (bombardements aériens intensifiés, tirs contre tout soldat se réfugiant à l'Ouest…). Finalement Jodl signe.
Ceci provoque la fureur de Staline qui veut que la capitulation de l'Allemagne soit réalisée dans sa capitale, à Berlin, où les soldats de l'Armée rouge règnent en maîtres2. Les journalistes occidentaux répandent rapidement la nouvelle de la capitulation, précipitant ainsi les célébrations. Les combats continuent cependant sur le front de l'Est.
L'exigence de Staline, fut honorée et une nouvelle signature eut lieu le 8 mai, dans la nuit du 8 au 9 mai à 0 h 16 heure russe (23 h 16 heure de l'Ouest), dans une villa de Karlshorst dans la banlieue Est de Berlin. Les représentants de l'URSS, de la Grande-Bretagne, de la France et des États-Unis arrivent peu avant minuit. Après que le maréchal Georgi Joukov eut ouvert la cérémonie, les représentants du Haut commandement allemand, emmenés par le maréchal Wilhelm Keitel, sont invités à signer l'acte de capitulation entrant en vigueur à 23 h 1, heure locale3 (heure d'Europe centrale), soit le 9 mai à 1 h 1, heure de Moscou. C'est l'amiral Hans-Georg von Friedeburg et le maréchal Keitel qui signèrent l'acte de capitulation.
La reddition a donc lieu le 9 mai 1945 pour les Soviétiques et les pays centre-orientaux alliés. De ce fait les Soviétiques, puis les Russes, et leurs alliés centre-orientaux, commémorent cette capitulation le 9 mai.
), lorsque le ministre des Affaires étrangères Mamoru Shigemitsu signe les articles de la reddition des forces japonaises sur le pont de l'USS Missouri dans la baie de Tokyo, pour que la Seconde Guerre mondiale prenne fin.
En 1975, pour se placer dans une logique de réconciliation avec l'Allemagne, le président Giscard d'Estaing supprime également la commémoration de la victoire alliée de 1945.
C'est à la demande du président François Mitterrand que cette commémoration et ce jour férié seront rétablis, par la loi du