Voici un petit poème écrit au 11e siècle
par un Maître zen vietnamien sur son lit de mort.
Une allusion à l'impermanence, la mort et la (re)naissance...
Le printemps s’en va, cent fleurs se fanent.
Le printemps revient, cent fleurs s’épanouissent.
Devant nos yeux, la roue du temps tourne sans cesse,
Et déjà les cheveux sur nos tempes blanchissent.
Mais ne croyez pas qu’avec le départ du printemps,
Toutes les fleurs sont tombées.
Hier soir encore, devant mon jardin,
J’ai trouvé une branche de pêcher en fleurs.
Man Giac
(Maître zen)
Des poèmes de Bashô :
Dans le vent du printemps Avec les pétales est tombée Une parole que je venais de citer. Ne pourrait-on imaginer Que c’était le chant de la fleur ?
Ne pensez pas que le temps Qui passe soit semblable Au vent et à la pluie Qui se dirigent d’est en ouest. Le monde entier n’est pas inchangeable, Il n’est pas immuable, Il passe. |