
ACCRAS DE MORUE, L'HISTOIRE ET L'ORIGINE :
L'ANCIEN ROYAUME DU DAHOMEY !!! INCROYABLE !!

(Pour rappel l'ancien royaume du Dahomey regroupe la zone géographique couvrant le Bénin, le Togo, et le Ghana)
Les acras sont avec le boudin créole un des mets de la gastronomie antillaise les plus connus. Ici, je ne vais pas vous parler des acras Portugais (à base de pommes de terre), ni des Acajarés Brésiliens de la région de Bahia (à base de farine de pois-chiche), ni des Ocra à Cuba, ni d'autres sortes de beignets pouvant porter le même nom, je vais vous parler des acras antillais appelés également "marinades" en Martinique.
Mais on peut raisonnablement penser que le mot "marinade" ait été écarté pour éviter une possible confsion avec son usage dans la cuisine française, à savoir un mélange de vin, de vianigre salé et épicé dans lequel ont fait macérer du poisson ou de la viande avant cuisson.
L'origine Africaine du mot acra est établie, il signifie beignet de légumes dans la langue éwé du Dahomey mais on ne sait pas à quel moment l'habitude fut prise de varier les beignets en ajoutant la morue ou autre ingrédient autre que les légumes.
La version à la morue, acras de morue, portait auparavent le nom de "Lozi", qui signifie dans la langue Dahoméenne, "Oeil de caïman", terme très utilisé par les anciens et qui a disparu dans les années 60.
Dans la première moitié du 20e siècle, les accras constituaient avec le pain le petit déjeuner des travailleurs martiniquais. Les accras étaient vendus par des marchands ambulants. Jusque dans les années 70 et même à ce jour, les accras étaient proposés au dîner.
De nos jour, les acras sont à base d'ingrédients plus nobles tels que la langouste, les oursins... un genre gastronomique créole qui a délaissé le petit déjeuner des ouvriers pour des notes de noblesse.
Mais certaines familles, celles qui pratiquent le jeûne, consomment des accras aux légumes au vendredi saint : des acras au giraumon sorte de potiron), à la carotte et au chou caraïbe, une manière d'honorer l'acras traditionnel.
