Sur la plage le parasol fermé pointe au firmament
Ma langue savoure les grains de sel sur mes lèvres moites
Mes pieds s’enfoncent dans le sable chaud
Le sommeil me guette
Le rêve m’attend
Le soleil grandit l’éternité de mes pensées.
Je répète jusqu’à l’hallucination les vers que tu as écrits pour moi,
une nuit à côté des étoiles.
Sous l’astre de l’été
je revis notre amour : colonne ivre du temple de l’éternité
Les saisons se succèdent
Et moi
je crois encore aux feux d’artifices.
Sybille Rembard, Beauté fractionnée, 2002

Les quatre saisons – L’été
En été les lis et les roses
Jalousaient ses tons et ses poses,
La nuit, par l’odeur des tilleuls
Nous nous en sommes allés seuls.
L’odeur de son corps, sur la mousse,
Est plus enivrante et plus douce.
En revenant le long des blés,
Nous étions tous deux bien troublés.
Comme les blés que le vent frôle,
Elle ployait sur mon épaule.
Charles Cros, Le coffret de santal
































