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B O N J O U R,

LE CARNAVAL ET SES ORIGINES.
Les origines ///
Etymologie :

le mot Carnaval vient d’Italie
mais a conservé son étymologie latine :
« carnis levare », c’est à dire
« enlever, ôter la viande, la chair ».


Comme tant d’autres fêtes, c’est une récupération
par le christianisme de très anciens cultes
dont les Lupercales romaines et les Saturnales :
Chaque année le 15 février, les Luperques,
vêtus seulementdes peaux des boucs sacrifiés,
couraient à travers la ville
en frappant avec des lanières de peaux de boucs
tous ceux qu’ils rencontraient notamment les femmes.
elles-ci ne cherchaient pas à se soustraire
aux coups, parce qu’elles croyaient que
cela favorisait la grossesse.

Ces Lupercales, assurant le départ d’une nouvelle année,
symbolisaient l’intrusion du monde sauvage dans le monde
civilisé, celle du désordre dans la vie réglée,
celle du monde des morts dans celui des vivants.

Les Saturnales : elles avaient lieu aux alentours
du solstice d’hiver, et selon les époques, ont duré
un, trois, cinq ou sept jours.
On organisait de joyeux banquets, où le maître de
maison allait jusqu’à servir ses esclaves à table,
on mangeait en général un cochon de lait,
on suspendait des figurines au seuil
des maisons ou aux chapelles des carrefours.

Un roi de fantaisie élu par le sort était le maître
des réjouissances pendant ces journées
où l’on prenait parfois
de grandes libertés…

Aux Sigillaires, à la fin des Saturnales,
on s’offrait des figurines d’argile,
des chandelles de cire et des gâteaux.
Ces figurines remplacent sans doute de très anciens
sacrifices humains pratiqué par
les Pélasges, un des peuples les plus anciennement
installés dans le Latium ;
ce serait Hercule qui aurait persuadé les descendants
des Pélasges de remplacer les humains
par des statuettes reproduisant des traits humains
et en honorant les autels de Saturne non
par l'immolation des hommes
mais par des lampes allumées.

Date
Le Mardi gras marque le dernier jour des réjouissances
qui durent en fait depuis l’Epiphanie et qui, en passant
par la Chandeleur, se terminent par le mercredi
des Cendres.

On entre le lendemain dans les 40 jours
du Carême qui vont mener au dimanche de Pâques.

Il participe au rythme du temps :
Il est inséré dans le temps catholique et se situe
dans le déroulement
d’un long cycle d’église annuel,
qui va de la Toussaint
à l’Avent et à la Noël puis se poursuit
par le Carnaval, le Carême ,
Pâques et la Saint-Jean d’été.
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Il marque les festivités de la fin et
du recommencement d’un temps cyclique annuel :
les hommes inscrivent leur vie dans ce monde
qui se reproduitchaque année.

Le temps s’écoule normalement pendant l’année puis
repart brièvement en sens inverse pendant la durée festive,
c’est pour cela que l’on va trouver des phénomènes
d’inversion des rôles.
L’écoulement normal de l’année
(ou de la saison)
qui va suivre reprend alors.

Il marque la fin de l’hiver et
de la « vieille année » ;
l’année nouvelle est fixée
au 1er avril jusqu’en 1564,
ce qui explique en partie
les farces traditionnelles
du 1er avril.

Le 1er avril :
la date tombait pendant le Carême .
Pourquoi le poisson ?
D’une part, c’était la seule nourriture permise,
mais comme le jeûne
était plutôt pesant, on se moquait du poisson
pour montrer qu’on en avait assez.
On trouve souvent le poisson dans les déguisements
et les défilés du Carnaval, c’était une façon de
se moquer aussi des autorités.


D’autre part, il avait une connotation érotique
et licencieuse ;
il est symbole de prospérité, de vie, de fécondité,
en raison du nombre de ses œufs.
Le poisson d’avril est en quelque sorte
un messager d’amour.

Le vocabulaire en a gardé quelques souvenirs :
maquereau et morue en particulier.

Le déroulement des festivités
Le masque, le déguisement, assurent l’anonymat
de l’individu qui se fond dans le groupe et légitime
ainsi ses actions.
Les déguisements marquent également une rupture
avec le quotidien ;
en adoptant un masque, l’homme possède
un nouveau rôle ;
son comportement change.

Le Carnaval est souvent personnifié par un mannequin
de paille escorté de gens déguisés et masqués
formant des cortèges ou
des courses-poursuites.
On décide de le mettre à mort après une parodie
de jugement où on lui attribue publiquement
tous les maux de l’année écoulée
( il joue en fait le rôle du bouc émissaire).

On lui reproche sa fainéantise, sa malhonnêteté,
sa goinfrerie, sa débauche.
Il finit brûlé, le plus souvent, en général le jour
des Cendres, parfois noyé ou décapité.
Son enterrement donne lieu à un joyeux
adieu public au gras.

Le symbole du feu
C’est l’hiver qui est condamné,
le feu évoquant le régénération
de la lumière grandissante du soleil.
Il permet de purifier de tous les esprits maléfiques
nuisibles qui rôdent.

Très concrètement, on promenait des torches
dans les vergers contre les
parasites (insectes, rongeurs, champignons)
lors du premier dimanche de Carême,

le dimanche des Brandons.
L’inversion des rôles
C’est d’abord une fête de la jeunesse,
avec des significations sociales :

les groupes de jeunes s’arrogent un droit de contrôle,
en particulier vis à vis de ce qu’ils estiment
être des délits sexuels ou matrimoniaux.
Mais c’est aussi une fête à dominante virile :
selon les régions et les époques, ces mêmes jeunes
font preuve de violence à l’égard des fautifs et des femmes,
avec souvent des débordements.


La sexualité, refoulée en temps normal,
s’exprime « librement »
dans ces quelques jours. Il y a également
un débridement de la sensualité orale,
qui se manifeste dans la consommation alimentaire
(vins, viande, sel, épices).


Le Carnaval a une utilité sociale qui est d’assurer
la bonne marche de la société locale
Pour quelques heures, la hiérarchie est renversée,
toutes les contraintes qui s’exercent dans l’année
sont rejetées, cela sert en fait de « soupape de sécurité ».
Tout rentre dans l’ordre les jours suivants.

S’y ajoute parfois la contestation politique
qui peut déboucher sur des affrontements, comme à
Romans, par exemple.