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B O N J O U R,

*" Les Indiens d'Amérique du Nord
Le continent américain n'était pas un monde sans humains.
Avant les cow-boys, il y avait les Indiens.
La conquête de l'Ouest a vu leur anéantissement.
Tour d'horizon de leur passé et de leur présent.
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" Les vastes plaines ouvertes, les belles collines et les eaux qui serpentent
en méandres compliqués n'étaient pas sauvages à nos yeux.
Seul l'homme blanc trouvait la nature sauvage et pour lui seul la terre
était infestée d'animaux sauvages et de peuplades sauvages.
A nous, la terre paraissait douce et nous vivions comblés
des bienfaits du grand mystère.
Elle ne nous devint hostile qu'à l'arrivée de l'homme barbu de l'est
qui nous accable d'injustices insensées et brutales.
C'est quand les animaux de la forêt se mirent à fuir
à son approche que commença pour nous l'ouest sauvage. "
Chef Standing Bear, Sioux Oglala.
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Dans le passé...
Rencontre de deux peuples et incompréhension.
Le monde des Indiens n'a jamais été compris
par les conquérants,
les colons ou les missionnaires blancs.
"La beauté et l'étrangeté de la Terre",
l'univers spirituel de ce peuple
fait de respect pour les éléments de la nature,
sont considérés par les Blancs
comme autant de preuves de la sauvagerie des Indiens.
"Les hommes de fer" portant "des bâtons de feu" fascinent

les Indiens.
Leur curiosité est pourtant bientôt remplacée par
la peur puis la colère
devant la cupidité et la brutalité des nouveaux arrivants.
La naïveté des Indiens est très vite mise à profit
par les Blancs,
dont les intentions ne font aucun doute.

Un peu d"histoire.
Bien avant Christophe Colomb en 1492,
les Vikings avaient déjà abordé
les rivages américains.
Mais il faut attendre cinq siècles avant que
les Européens ne se lancent à la conquête de territoire.
Inquiets de la pénétration espagnole au sud durant les
XVIème et XVIIème siècles, Français et Anglais s'orientent au nord.
Jacques Cartier explore l'estuaire du Saint-Laurent en 1534,
l'île de Manhattan est colonisée en 1609
par le navigateur anglais Henri Hudson,
tandis que les puritains du Mayflower s'installent
en Nouvelle-Angleterre en 1620.

Déclenchement des hostilités.
Les relations entre les deux peuples deviennent rapidement
conflictuelles à mesure que progresse la colonisation.
La recherche de nouveaux territoires est la cause de premières
guerres indiennes.

Les tribus Pequots, Massachusetts, Mohawks sont anéanties
à la fin du XVIIIème siècle.
Anglais, Français ou Hollandais utilisent les rivalités inter-indiennes
pour s'attaquer à ceux qui s'opposent à leur présence.
Les Hurons s'allient aux Français contre les Iroquois alliés
aux Anglais
(souvenez-vous du film
"Le dernier des Mohicans", il traite de cela).
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Les maladies des Européens deviennent
l'allié providentiel des colons :
les épidémies de variole déciment les tribus encore plus sûrement
que les guerres.

Naissance des Etats-Unis et mort des Indiens d'Amérique.
La fraîchement nouvelle République fédérale des Etats-Unis
encourage les nouveaux immigrants à s'installer dans le Far West.
La ruée vers l'or provoque, entre 1840 et 1860, la venue de plus
de quatre millions de colons et l'extermination des bisons
des territoires de chasse indiens.
C'est un mode de vie ancestral ainsi qu'un équilibre écologique
qui sont détruits. La guerre de Sécession (1861-1865)
aggrave le sort des Indiens menacés par la famine.
Les révoltes se multiplient, la répression embrase tout l'ouest américain.
En juin 1876, le général Custer et son armée sont battus dans la bataille
de Little Big Horn par les tribus Sioux et Cheyenne.
La revanche ne tarde pas à venir.
Parquées dans des réserves, les tribus sont décimées
par tous les moyens (couvertures infestées, rafles, tueries)
et voient leurs chefs arrêtés ou abattus.

A Wounded Knée Creek, les chefs Sitting Bull et Big Foot,
ainsi que trois cent Indiens, hommes, femmes, enfants et vieillards,
sont exterminés par les troupes gouvernementales en décembre 1890.
La nation indienne cesse d'exister.

De nos jours Les Etats-Unis font figure de bon élève en matière
de défense de la veuve et de l'orphelin (Irak par exemple),
mais ce pays devrait s'occuper d'abord des grandes injustices
qu'il crée en son intérieur. Il reste aujourd'hui environ
2 millions d'Indiens en Amérique du Nord.
Il étaient probablement près de 35 millions avant le génocide
(certains historiens avancent les chiffres de 50 voire 80 millions).
Approximativement 200 tribus ont été exterminées par les colons
et les armées et sont définitivement éteintes.

557 tribus sont aujourd'hui fédéralement reconnues,
220 d'entre elles vivent au Canada
(où elles se sont réfugiées durant les guerres),
30 sont reconnues par l'Etat dans lequel elles vivent mais
pas par le gouvernement américain.

Parlons maintenant des réserves.
Une réserve indienne est une parcelle de terrain qui est gardée
par le gouvernement et mis à la disposition d'une tribu sous forme de trust.
C'est-à-dire que le terrain appartient aux tribus et au gouvernement
qui leur paye des royalties. Le secrétaire de l'Intérieur est chargé
de la gestion de ces trusts. Le Bureau des Affaires Indiennes (BIA)
est responsable de l'aménagement et de l'administration
des terres du trust.
300 réserves sont fédéralement reconnues, totalisant 55 millions d'âcres,
soit 20 millions de km². 44 millions d'âcres
sont des terres tribales sous trust.
11 millions d'âcres appartiennent à des individus.
De ces 55 millions d'âcres,
11 millions sont à des non-Indiens, soit 20%.
Près de 46% des réserves sont occupées par
la population blanche, non-indienne.
La taille d'une réserve s'étend de 1 âcre (400 m²)
à 17 millions d'âcres (réserve navajo).

Le gouvernement a repoussé les Indiens sur ces réserves,
terres ingrates et peu riches en apparence.
Il est apparu ces dernières années que ces pauvres réserves ont en fait
un sous-sol très riche. Gardons en mémoire que les Indiens ont le droit
d'occuper leurs terres tant que le gouvernement ne les réquisitionne
par arbitrairement (pour raison politique ou économique).
Il faut admettre que les réserves sont un tiers-monde
au pays des avancées technologiques.
Elles ont parfois de vraies décharges menacées d'érosion.
Les épaves de voitures ne sont jamais enlevées.
Le BIA est chargé de réparer le toit et les fenêtres
des maisons gouvernementales.
Or, il faut parfois attendre des mois pour que ce soit fait,
et parfois, ce n'est jamais fait. Les maisons sont délabrées,
la neige et la pluie s'y infiltrent, certains dorment dans
des épaves de voitures, d'autres n'ont aucun endroit pour vivre.
Beaucoup vivent à 10 ou 12 dans une petite pièce.
La misère, le délabrement sont le pain quotidien de certaines réserves.
Les traités, même à ce niveau-là, ne sont pas respectées
par le gouvernement.
Si on prend comme simple exemple la réserve Navajo :
_ 46% n'ont pas l'électricité.
_ 54% n'ont pas la plomberie.
_ 82% vivent sans le téléphone.
_ 52% des Indiens arrêtent leurs études après le collège.
_ 17% vont au lycée.
_ 4% sont diplômés (équivalent du bac).
_ 2% vont à l'université.
De plus,
_ 75% des Indiens qui travaillent en qualité d'ouvriers
gagnent moins de 3800 Frc/mois.
_ 45% sont en-dessous du seuil de pauvreté.
Le taux de chômage sur certaines réserves est de 90%.

Coté santé,
* La tuberculose est 7, 4 fois plus élevée que chez les Américains blancs.
* Le diabète est 6, 8 fois plus élevée
que chez les Américains blancs.
* Le taux de mortalité dû à l'alcool est 6 fois plus élevée que
chez les Américains blancs.
* Le syndrome alcool fœtal est de 33% plus élevée que la moyenne.
* 1 adolescent sur 6 fait une tentative de suicide.

Voilà la situation actuelle des réserves indiennes des Etats-Unis.
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Attention, je ne dis pas qu'en Afrique ou en Asie
ou même en Europe,
il n'existe pas de peuples aussi voire plus pauvres,
mais ces gens-là, les Indiens, vivent dans un des pays,
même
Le pays le plus riche de la planète.
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Je n'oublie pas non plus
qu'en Amérique du Sud, il existe le même problème,
en Amazonie par exemple.
J'ai choisi cet exemple des Indiens d'Amérique du Nord
car il est très représentatif du devenir de beaucoup
de peuplades sur Terre.
Beaucoup d'associations les aident,
en récoltant des fonds bien sûr,