
dimanche 23 juin 2013
Douzième dimanche du temps ordinaire
Saint(s) du jour :
St Joseph (Giuseppe) Cafasso, prêtre à Turin (1811-1860)
Voir le commentaire ci-dessous,
Sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix [Édith Stein] :
« Qu'il prenne sa croix chaque jour et qu'il me suive »

Livre de Zacharie 12,10-11a.13,1. P
Parole du Seigneur : En ce jour-là, je répandrai sur la maison de David et sur les habitants de Jérusalem un esprit qui fera naître en eux bonté et supplication.
Ils lèveront les yeux vers celui qu'ils ont transpercé ; ils feront une lamentation sur lui comme sur un fils unique ; ils pleureront sur lui amèrement comme sur un premier-né. En ce jour-là, il y aura grande lamentation dans Jérusalem.
En ce jour-là, il y aura une source qui jaillira pour la maison de David et les habitants de Jérusalem : elle les lavera de leur péché et de leur souillure

Psaume 63(62),2.3-4.5-6.8-9.
Dieu, tu es mon Dieu,
je te cherche dès l'aube :
mon âme a soif de toi ;
après toi languit ma chair,
terre aride, altérée, sans eau.
Je t'ai contemplé au sanctuaire,
j'ai vu ta force et ta gloire.
Ton amour vaut mieux que la vie :
tu seras la louange de mes lèvres !
Toute ma vie je vais te bénir,
lever les mains en invoquant ton nom.
Comme par un festin je serai rassasié ;
la joie sur les lèvres, je dirai ta louange.
Oui, tu es venu à mon secours :
je crie de joie à l'ombre de tes ailes.
Mon âme s'attache à toi,
ta main droite me soutient.

Lettre de saint Paul Apôtre aux Galates 3,26-29.
Frères, en Jésus Christ, vous êtes tous fils de Dieu par la foi.
En effet, vous tous que le baptême a unis au Christ, vous avez revêtu le Christ ;
il n'y a plus ni juif ni païen, il n'y a plus ni esclave ni homme libre,
il n'y a plus l'homme et la femme, car tous, vous ne faites plus qu'un dans
le Christ Jésus.
Et si vous appartenez au Christ, c'est vous qui êtes la descendance d'Abraham ;
et l'héritage que Dieu lui a promis, c'est à vous qu'il revient.


Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 9,18-24.
Un jour, Jésus priait à l'écart.
Comme ses disciples étaient là, il les interrogea : « Pour la foule, qui suis-je ? »
Ils répondirent : « Jean Baptiste ; pour d'autres, Élie ; pour d'autres, un prophète d'autrefois qui serait ressuscité. »
Jésus leur dit : « Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? »
Pierre prit la parole et répondit : « Le Messie de Dieu. »
Et Jésus leur défendit vivement de le révéler à personne, en expliquant : « Il faut que le Fils de l'homme souffre beaucoup, qu'il soit rejeté par les anciens, les chefs des prêtres et les scribes, qu'il soit tué, et que, le troisième jour, il ressuscite. »
Il leur disait à tous : « Celui qui veut marcher à ma suite, qu'il renonce à lui-même, qu'il prenne sa croix chaque jour, et qu'il me suive. Car celui qui veut sauver sa vie la perdra ; mais celui qui perdra sa vie pour moi la sauvera.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Commentaire du jour :

Sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix [Édith Stein] (1891-1942),
carmélite, martyre, copatronne de l'Europe
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« L'Amour de la croix », méditation du 24/11/1934
(trad. La Crèche et la croix, Ad Solem, 1995, p. 56 rev.)
« Qu'il prenne sa croix chaque jour et qu'il me suive »


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Le poids de la croix dont le Christ s'est chargé n'est rien d'autre que la déchéance humaine, avec le cortège des péchés et des souffrances dont est frappée l'humanité. Le sens du chemin de croix est de libérer le monde de ce fardeau...
L'union au Christ étant notre bonheur, et la progression vers cette union notre bénédiction sur cette terre, l'amour de la croix n'est nullement en contradiction avec la joie d'être enfant de Dieu. Aider à porter la croix du Christ donne une joie pure et profonde. Ceux à qui sont données cette possibilité et cette force — les bâtisseurs du Royaume de Dieu — sont les plus authentiques enfants de Dieu.
Une prédilection pour le chemin de croix ne signifie pas non plus un regret de voir le Vendredi Saint passé et accomplie l'œuvre de rédemption : seuls des êtres sauvés, des enfants de la grâce peuvent porter la croix du Christ. Seule son union au Chef divin confère à la souffrance humaine une force pénitentielle...
Se tenir debout et avancer sur les sentiers rudes et boueux de cette terre tout en trônant avec le Christ à la droite du Père ; rire et pleurer avec les enfants du monde et chanter sans cesse les louanges du Seigneur avec le chœur des anges, telle est la vie du chrétien jusqu'à ce que se lève le matin de l'éternité.

