*Origine Une Histoire des vacances L'histoire des vacances est communément réduite à l'instauration des congés payés sous le Front Populaire. & Coluc
29/07/2016 16:51
Vie quotidienne.
Une Histoire des vacances
L'histoire des vacances est communément réduite à l'instauration des congés payés sous le Front Populaire. À tort, car elle est bien plus ancienne et riche d'enseignements. Allons de ce pas à la rencontre des idées reçues...
Aristocrates romains : ma cabane en Campanie
Le besoin de se mettre au frais durant l'été n'a rien d'une nouveauté. Déjà, les riches Romains fuyaient la Ville éternelle durant les périodes caniculaires (cet adjectif désigne la période du 24 juillet au 24 août, quand monte au firmament l'étoile Sirius, aussi appelée « petite chienne », canicula en latin).
À l'image de leurs empereurs, tel Hadrien qui se fit construire une splendide villa àTibur (Tivoli), les Romains voulaient échapper à la malaria et aux maladies propagées par les moustiques dans la région marécageuse du Latium. On sait ce qu'il en coûta à ceux qui choisirent pour villégiature la tranquille station de Pompéi, dans le golfe de Naples, en l'an 79...
Bien plus tard, les élites médiévales eurent aussi à coeur de fuir leur ville au odeurs pestilentielles. Ainsi les évêques se faisaient-ils volontiers construire à la campagne des résidences de plaisance, néanmoins fortifiées (on ne sait jamais). Même chose pour les riches bourgeois des cités italiennes dont les maisons de campagne témoignent encore de leur opulence.
Le Moyen Âge sur les routes
Le Moyen Âge ne pratique pas les vacances au sens de farniente (de l'italien : ne rien faire). Il connaît de nombreuses journées de repos ; mais c'est pour la bonne cause, à savoir prier et se recueillir.
À la suite des rabbins juifs, qui prescrivent le repos hebdomadaire du sabbat (le samedi) afin que l'homme évite de tomber dans l'esclavage du travail, les clercs de l'Église recommandent à chacun de s'abstenir de tout travail dans la mesure du possible le jour du Seigneur (du latin « dies Dominicus », qui a donné dimanche).
L'Église multiplie par ailleurs les journées chômées sous tous les prétextes : fête du saint votif (le saint patron de la paroisse) et autres fêtes religieuses, de sorte que l'année en vient à compter davantage de jours chômés que de jours ouvrés... Rien à voir avec la pensée moderne, qui voit le travail comme l'alpha et l'oméga de la vie et les vacances comme un mal nécessaire.
Comme nous, plus encore que nous, nos aïeux se déplacent beaucoup. Mais c'est plus par nécessité que par plaisir.
Il n'y a pas que les marchands et les soldats à se déplacer...
Les gens de toutes conditions, au Moyen Âge, entreprennent de grands et longs voyages, bien plus éprouvants que nos sauts de puce en Airbus d'un aéroport à l'autre.
Du paysan au grand seigneur, beaucoup, un jour ou l'autre, sont saisis de l'envie d'aller se recueillir sur le tombeau d'un grand saint, à Tours,Compostelle, voire à Jérusalem.
Dans ces pèlerinages, la motivation religieuse est indissociable de la soif d'aventures et de la curiosité.
Les Anglais inventent le tourisme
À la Renaissance, avec l'émergence des États-Nations et la baisse de la ferveur religieuse, les pèlerinages tendent à décliner.
Dans le même temps, nobles et artistes inventent les voyages « touristiques » ou« culturels ». Ils se rendent à Rome et en Italie, à la recherche des splendeurs de l'Antiquité. Montaigne nous a ainsi laissé une relation de ses voyages outre-monts, comme bien après lui Stendhal et bien d'autres.
Cette pratique se généralise au XVIIIe siècle sous l'influence des Britanniques : les rejetons des grandes familles sont envoyés en Italie - outre Rome, Pompéi devient une étape incontournable - pour parfaire leur formation, c'est « the Grand Tour », qui est aussi et souvent surtout une occasion de faire la fête.
En parallèle, les Britanniques inventent le tourisme thermal. Le premier lieu de destination est, en Angleterre même, la station de Bath, merveille architecturale de style georgien, inspirée par les Romains qui avaient déjà développé des thermes dans cette ville. La bonne société s'y promène, se rend au théâtre et va surtout jouer. Elle lance ainsi une mode qui perdurera jusqu'au début du XXe siècle : celle des villes d'eaux.
Sur le Continent, la première station thermale - et la plus célèbre - est Spa, près de Liège, dans l'Ardenne belge. Son nom va désigner le thermalisme en anglais et les bains à remous dans la plupart des langues modernes. Dès la fin du XVIIIe siècle, la haute société européenne aime à s'y retrouver, à l'imitation de l'empereur Joseph II de Habsbourg-Lorraine.
C'est aussi au XVIIIe siècle - décidément grand moment de la préhistoire du tourisme - que se développe l'habitude des bains de mer à des fins thérapeutiques, dont le grand modèle est Brighton.
Au milieu du XVIIIe siècle, la haute montagne, jusque-là répulsive, fascine à son tour l'Europe lettrée, sensible aux descriptions de Jean-Jacques Rousseau dans la Nouvelle Héloïse.
Dans le même temps, un autre Genevois, l'étudiant Horace Bénédict de Saussure, se prend de passion pour le Mont Blanc, qui est alors partie intégrante du royaume de Piémont-Sardaigne.
Devenu un notable, il offre une prime à qui atteindra le premier son sommet. La prime revient à Michel Paccard (29 ans), passionné de botanique, et Jacques Balmat (24 ans), son accompagnateur, qui atteignent le sommet du Mont Blanc le 7 août 1786.
C'est le début de la « ruée vers l'or blanc ».
Le tourisme bon chic bon genre
Dès la chute du Premier Empire, en 1815, les riches Britanniques prennent l'habitude de se rendre en hiver à Hyères ou à Nice (d'où la fameuse Promenade des Anglais, en bord de mer) pour bénéficier de la douceur du climat méditerranéen.
Ils entraînent dans leur sillage toute l'Europe aisée, avec le concours des médecins qui considèrent que le changement d'air permet de soigner à peu près n'importe quelle maladie. Têtes couronnées, aristocrates et rentiers se précipitent dans les nouvelles stations climatiques, thermales ou balnéaires.
Les Autrichiens aiment à se retrouver à Carlsbad (aujourd'hui Karlovy-Vary) ou Marienbad, en Bohême. Les Allemands préfèrent Bad Ems, en Rhénanie, tel l'empereur Guillaume 1er, à l'origine d'une célèbre dépêche.
En France, le Second Empire voit la création de Biarritz, dans le pays basque, station préférée d'Eugénie de Montijo, ainsi que de Deauville, sur la côte normande, deVichy, en Auvergne, de Plombières, dans les Vosges, où l'empereur Napoléon III reçoit en secret le ministre piémontais Cavour...
Ces stations annoncent une nouvelle ère du tourisme : lancées grâce à d'importants investissements (le comte de Morny, demi-frère affairiste de Napoléon III, est à l'origine de la station de Deauville), elles deviennent accessibles au plus grand nombre grâce au chemin de fer (...).
* En juillet 1903, le premier Tour de France cycliste consacre le succès d'une invention vieille d'à peine deux décennies, la bicyclette, affectueusement surnommé
25/07/2016 16:21
1er-19 juillet 1903
Le premier Tour de France cycliste
En juillet 1903, le premier Tour de France cycliste consacre le succès d'une invention vieille d'à peine deux décennies, la bicyclette, affectueusement surnommée «petite reine».
Cette épreuve va traverser les épreuves du XXe siècle sans dommage, en se renouvelant sans cesse. Elle demeure l'épreuve cycliste la plus populaire du monde.
Soixante concurrents pour la gloire
Champion cycliste et directeur du Vélodrome de Paris, Henri Desgrange fonde en 1900 un quotidien sportif, L'Auto-Vélo, plus tard condamné à ne plus s'appeler queL'Auto. En quête de nouvelles idées pour promouvoir son journal, il organise le Tour de France.
Les 60 concurrents officiels de la première épreuve partent le 1er juillet 1903 de Montgeron, en région parisienne. Vingt arrivent au terme de l'épreuve, à Paris, le 19 juillet suivant, après avoir parcouru un total de 2428 kilomètres en six étapes, via Lyon, Marseille, Toulouse, Bordeaux et Nantes.
Le vainqueur est Maurice Garin (32 ans), originaire du Val d'Aoste. Il a pédalé un total de 94 heures 33 minutes à la vitesse moyenne de 26 km/h. Faut-il le préciser ? Il n'a utilisé de l'avis des spécialistes ni EPO ni aucun autre produit dopant (à l'exception du vin...).
Les avatars d'un solide centenaire
D'une année sur l'autre, le Tour gagne en popularité. En 1910, l'épreuve emprunte pour la première fois les cols montagnards, notamment l'Aubisque et le Tourmalet, dans les Pyrénées. Quatre ans plus tard, la guerre éclate quelques jours après la fin de la compétition. Celle-ci reprend en 1919. À cette occasion, le vainqueur au classement général reçoit pour la première fois un maillot jaune (la couleur du papier-journal de L'Auto !).
Interrompu une nouvelle fois par la Seconde Guerre mondiale, le Tour reprend en 1947, à l'initiative de L'Équipe, quotidien fondé par Jacques Goddet en remplacement de L'Auto, interdit pour faits de collaboration. Le Parisien Libéré (aujourd'hui Le Parisien) participe également à la renaissance du Tour.
D'une année sur l'autre, les performances s'améliorent avec une vitesse moyenne toujours plus élevée.
Les « Trente Glorieuses » font la part belle aux Français. Le premier est le Breton Louison Bobet (1925-1983), vainqueur en 1953, 1954 et 1955, devenu une légende vivante, plus encore que le Normand Jacques Anquetil (1934-1987), quintuple vainqueur (1957, 1961, 1962, 1963 et 1964). Ce dernier le cède même en popularité à son rival, le Creusois Raymond Poulidor, « éternel second ».
Ensuite vient le temps des coureurs étrangers. Le Belge Eddy Merckx gagne lui aussi cinq Tours, tout comme le Français Bernard Hinault...
Ne disons rien de l'Américain Lance Armstrong, qui a perdu tous ses titres pour cause de dopage avéré. Le dopage est un mal sans doute ancien auquel la mort prématurée de Bobet, Anquetil et Fignon n'est sans doute pas étrangère. Il est à l'origine de la mort de Tom Simpson, qui s'est effondré au sommet du mont Ventoux le 13 juillet 1967, victime de la chaleur et d'un excès d'amphétamines. Il n'est hélas pas limité au cyclisme mais c'est dans cette discipline qu'il a été dénoncé avec le plus de vigueur dans les années 2000.
En dépit de Lance Armstrong et de ses déclarations aigres, le Tour de France a retrouvé depuis lors la faveur du public.
Une popularité rentable et convoitée
Dans ses débuts, la compétition était suivie par les riverains de la route, venus en spectateurs. Le reste de la population en avait connaissance à travers les articles très enlevés de la presse écrite, comme ceux de l'écrivain Antoine Blondin (1922-1991).
Mais dès 1929, le Tour de France est aussi suivi par la radio. Dans les années 1950, enfin, il est télévisé en direct et va du coup grandir en réputation et changer de nature...
Le peloton est filmé à hauteur d'homme et de plus en plus en hélicoptère, offrant de magnifiques vues sur les paysages de France. Pour beaucoup de téléspectateurs, l'exploit sportif devient ainsi un prétexte à découvrir le patrimoine national, d'autant que le parcours change chaque année, avec une seule constante : l'arrivée des coureurs sur les Champs-Élysées (Paris).
Les villes et les collectivités ne s'y trompent pas. Depuis l'entre-deux-guerres, elles sont entrées dans une concurrence féroce pour promouvoir leur capital touristique et se faire mieux connaître. Il s'ensuit de belles rentrées financières pour l'organisateur de la course, ASO (Amaury Sport Organisation), une filiale du groupe Amaury, propriétaire également de L'Équipe et du Parisien.
Les étrangers ne sont pas restés indifférents à ce succès. Les pays voisins tels l'Italie et l'Espagne ont organisé des Tours similaires. Les États-Unis et même la Chine y songent également, avec l'objectif de faire apprécier leurs paysages et de prendre leur part sur les recettes publicitaires du cyclisme.
Bibliographie
Dans Histoire du Tour de France (éditions La Découverte, 2014, 128 pages, 10 euros), Jean-François Mignot raconte le Tour, détaille ses aspects humains et le replace dans le contexte économique, social et culturel de la France.
* Bonsoir, la ratatouille, un plat de saison,d'été , un plat "typique", du Midi,Sud : Origine, histoire & Et des fraises, en dessert. *
16/07/2016 20:44
La ratatouille est une spécialité culinaire niçoise et provençale, à base de légumes et d'épices.
Origine
Le mot « ratatouille » est issu de l'occitanratatolha (variantes orthographiques : ratatouio ou ratatoulho; retatoulho dans le Var1). Il est également utilisé dans d'autres langues. Ce plat est une spécialité de la Provenceet de l'ancien Comté de Nice.
À l’origine, le mot « ratatouille » désigne dès 1778 un ragoût hétéroclite. L'abréviation « rata » désigne en argot militaire un mélange de haricots et de pommes de terre, puis de légumes variés, de pain et de viande grasse. Le rata est en effet la cantine de base du militaire, simple et rapide à confectionner.
La ratatouille est proche de la bohémienne, recette provençale également, d'origine plutôt comtadine (Comtat Venaissin) et composée uniquement d'aubergines, de tomates et d'une gousse d'ail. Elle s'apparente aussi à la piperade, spécialité basque composée de tomates, de poivrons et de piments d'Espelette.
Composition
Elle est composée de légumes cuits (coupés en rondelles ou en quartiers), aubergines, courgettes, poivrons et tomates, ainsi que des oignons, de l'ail et de l'huile d'olive. Il n'y a pas de recette précise mais des principes à respecter.
Deux méthodes sont possibles : cuisson de tous les légumes ensemble ou première cuisson légume par légume. Les défenseurs de la tradition provençale comme les grands cuisiniers Vergé ou Gedda, préconisent de faire revenir ou même frire les légumes un par un et de passer le poivron sur la flamme pour le débarrasser de la peau et lui donner un goût de grillé.
Utilisation actuelle
La ratatouille est habituellement servie comme plat d'accompagnement, mais peut aussi être servie comme plat principal (alors accompagnée de riz ou de pain). Elle peut être consommée froide ou chaude.
D’autres pays proches de la Méditerranée préparent aussi le même type de recette. Le plat catalan samfaina et le majorquin tombet sont d'autres versions du même plat3. La version maltaise s’appelle kapunata ; très similaire à la recette française, elle s’accompagne de poissons grillés. Dans la cuisine italienne, elle se nomme peperonata si elle contient des poivrons ou la variante sicilienne appelée caponata, en espagnol pisto, en hongrois lecso, en bulgare et roumain ghiveci, en grec briami mais en incluant des pommes de terre. La version croate et serbe nommée Đuveč contient des haricots verts et du riz. En Turquie, la ratatouille est présentée farcie dans une aubergine sous le nom d’imam bayıldı (traduction : L'iman s'est pâmé)4. La chakchouka d'Afrique du Nord est également proche.
Le confit byaldi est un plat inventé par le chef français Michel Guérard en 1976 et popularisé par l'américain Thomas Keller, conseiller culinaire pour le film d'animation Ratatouille.
Définition
Considéré comme une variante contemporaine de la ratatouille, ce mets est pourtant plus proche de la bohémienne qui comporte uniquement aubergines et tomates1. Le nom byaldi vient du plat turc appelé İmam bayıldı, une recette composée d'aubergines farcies.
Lui et son restaurant, The French Laundry à Yountville, en Californie, ont remporté plusieurs prix de la James Beard Foundation, notamment celui du meilleur chef de Californie en 1996 et celui du meilleur chef d'Amérique en1997. En 2005, il a obtenu trois étoiles au Guide Michelin pour son restaurant new-yorkais Per-se et, en 2006, il a obtenu trois étoiles dans ce même guide, pour son restaurant The French Laundry, ce qui fait de lui l'un des cinq seuls chefs de cuisine dans le monde à avoir simultanément deux restaurants à trois étoiles (avec Eugénie Brazier, Marc Veyrat, Joël Robuchon et Alain Ducasse).